locomotive | locomotive aérostatique, S.O.S
Peyolt | Sans titre
incawasi |
Sonde 9 (plan) | Chevillon Vincent, Sonde 10 (plan), 100 × 40 cm (partie en bois), 2013, bastion

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Semeur 02.01 | Avatar de l'artiste Thomas Lasbouygues, 11.2012

http://fr.wikipedia.org/wiki/Migration_verticale

Semeur 01.02 | 09.11.2013
Semeur 02.02 | 26.12.2013
Foie de Piacenza | Anonyme étrusque, Foie de Piacenza, 12 × 8 × 6,4 cm, -100, Piacenza

http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/search.exe?24;s=3459353715;cat=1;m=amariner;

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LE KON TIKI | Thor Heyerdahl, l'expédition du Kon Tiki, 1947

27 avril, SEA4C1 Magnifique houle mais toujours pas de poissons au bout de la ligne. Quelques oiseaux de passage. J’ai terminé le livre de Stevenson. Un camarade me passe un roman de Margerit Robert, « La terre au loups »… Je n’avais pas terminé la phrase précédente qu’un de mes frères me demande de vérifier la ligne tribord… une belle bonite de 10kg venait de mordre. Elle nous coûta un sceau (seau) mal arrimé qui nous échappa lors du nettoyage du pont . Cette pêche réanima d’une agréable humeur l’équipage. Nous avançons depuis ce matin sous Spi. La mer est calme. Nous observons de petites méduses de la taille d’une tomate qui se gonfle au dessus de la surface et forme comme une voile de leur dentelle qui les font dériver. la ligne est mordue mais la petite bonite que Thomas s’était efforcé de ramener s’échappe au dernier instant. Puis ce seront 2 cagres (pagres) et une 3ème bonite qui atterriront dans notre frigo. Le soir splendide festin.

Labat Dorade: p30 La dorade est, sans contredit, le plus beau poisson de la mer. Quand il est dans l’eau, il paraît couvert d’or sur un fond vert. Il a de grands yeux rouges et pleins de feu. Il est vif et très gourmand. Sa chair est blanche, ferme, un peu sèche à la vérité mais d’un très bon goût. Elle est meilleure quand elle a été saupoudrée de gros sel pendant cinq ou six heures que lorsqu’on la mange toute fraîche. La dorade est l’ennemie mortelle des poissons-volants. Elle les chasse avec une vivacité sans pareil. Elle se laisse prendre souvent à leur apparence car il n’y a qu’à lier deux plumes de poule ou de pigeon qu’on laisse traîner à l’arrière du navire. Quand elle voit ces deux ailes, elle croit que c’est un poisson-volant et engloutit l’hameçon qui est couvert d’un peu de poil blanc et se prend ainsi en voulant prendre les autres.

29 avril,calamar Dans la nuit nous avons percuté un objet ou un animal de grande taille. Nous pensons que c’est une sorte de sèche ou de calamar, car il y a de grandes traces d’encres et de sang séché sur l’étrave Bâbord du bateau. Mes angoisses me reprennent. J’imagine l’état émotionnel d’Olivier de Kersauson lors de sa rencontre terrifiante avec un calamar géant qui s’était accroché à son navire lors d’une compétition. Il racontait qu’une des ventouses de ce calamar était aussi grosse que son hublot. Ce Calamar était resté accroché pendant plusieurs jours. Après cette expérience, il a arrêté de naviguer. Nous sommes toujours vent arrière, avec une bonne allure, le spinnaker bleu se gonfle et se dégonfle comme la voile des Physalia qui dérivent avec leurs longs filaments urticants. J’ai fini de lire le journal de voyage de Werner Herzog, « sur le chemin des glaces ». Il a écrit ce journal lors de son voyage à pied entre Munich et Paris qu’il réalisa à pied pour rejoindre son amie malade : Lotte Eisner. Je pose mon livre et je pars rejoindre Vincent, pour faire une lessive sur la poupe. C’est plus laborieux maintenant que nous n’avons plus qu’un seul seau.

Labat Poisson galère: p119 La galère ne paraît sur la surface de la mer que comme un amas d’écume transparente, remplie de vent comme une vessie peinte de plusieurs couleurs où le bleu, le rouge et le violet dominent. C’est pourtant un poisson plein de vie, dont le corps, composé de cartilages et d’une peau très mince, se remplit d’air qui le soutient sur l’eau. Il est entouré de pattes ou de jambes gluantes qui s’attachent à ce qu’il rencontre. Le poison de cet animal est si caustique et si violent que s’il touche la chair de quelque bête que ce soit, il y cause une chaleur extraordinaire avec une inflammation et une douleur aussi pénétrante que si cette partie avait été arrosée d’huile bouillante. On trouve des galères dans toutes les côtes des Iles, surtout après les coups de vent et les grosses marées.

(P23 cook) Passage de Vénus Samedi, 3 mai. Chacun faisait la garde à son tour, l’espace d’une demi heure, puis aller dire aux autres l’état du temps. Parfois il encourageait leur espérance en disant que le ciel était serein ; d’autrefois il les alarmait en leur annonçant qu’il se voilait de nuages. Ce jour fut favorable à notre objectif autant que nous l’avions souhaité. Depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher, il n’y eu pas un seul nuage dans le ciel, l’air parfaitement limpide, nous permit d’observer l’intégralité du passage de Vénus devant le disque solaire. Nous vîmes tout autours du corps de la planète une atmosphère ou brouillard nébuleux qui rendaient moins distincts les temps de contacts, surtout des contacts intérieurs, ce qui nous fit différer les uns des autres dans nos observations plus que l’on ne devait s’y attendre.

(La malédiction de Lapérouse)p155 28/10 Beau temps Le temps fut très beau jusqu’au 28 où nous eûmes un coup de vent très violent de la partie de l’est ; c’était le premier depuis notre départ de France : je vis avec grand plaisir que, si nos bâtiments marchaient fort mal, ils se comportaient très bien dans les mauvais temps, et qu’ils pouvaient résister aux grosses mers que nous aurions à parcourir. Nous étions alors par 35°24’ de latitude sud et 43° 40’ de longitude occidentale.

(P144 cook) 12/? méduses phophosrescentes Dès que nous eûmes quitté la zone torride, des troupes d’oiseaux de mer suivirent les vaisseaux et voltigèrent autours de nous. le 12 nous aperçumes un albatros. Ces oiseaux, qui n’osent jamais passer le tropique, vont et viennent de là jusqu’au cercle polaire. la nuit du 16, plusieurs méduses passèrent près du vaisseau ; nous les reconnûmes à leur lueur phosphorescente. Elles étaient si lumineuses, que le fond de la mer semblait contenir des étoiles plus brillantes que celles du firmament.

Charcot, P207 ophtalmie 30 septembre: Les derniers jours de ce mois ont été favorable par le beau temps, nous en avons profité pour la ver tout le linge sale accumulé, le vent régnait empêchant même d’allumer la lessiveuse. Les ophtalmies recommencent dès que le soleil, maintenant qu’il est plus haut que l’horizon, brille un peu ; les lunettes que nous avons sont insuffisantes, et j’en construit un modèle que Poste met adroitement en exécution avec de la toile métallique et les quelques verres un peu foncés que nous possédons.

(P100 cook) 15/12 Glaces 1 Le 25, nous étions par 57 degrés 50 minutes de latitude sud ; il gelait fortement, et quoique ce fût pour nous le milieu de l’été, je ne crois pas que dans aucune partie de l’Angleterre il y ait eu, en décembre, des jours aussi rigoureux. Nous passâmes à travers plusieurs bancs de glace brisées et flottantes ces bancs étaient en général étroit, jamais d’une longueur considérable; les glaces étaient tellement jointes, que les bâtiment avaient peine à les rompre. Nous vîmes quelques pingouins ; mais la chasse que nous leur fîmes était rarement heureuse : ces oiseaux plongent et restent longtemps sous l’eau, quand ils en sortent, ils filent en ligne droite avec une vitesse si prodigieuse, qu’il est difficile de les atteindre.

Lundi 17 septembre P111 Christophe colomb herbe Il navigua toujours vers l’ouest, faisant entre jour et nuit, cinquante et plus (…) Le courant les aidait. Ils virent beaucoup d’herbe et très souvent. c’était de l’herbe de rocher et elle venait du couchant. Ils pensaient être près de la terre. Les pilotes prirent le nord, le marquèrent et trouvèrent que les aiguilles déclinaient d’un grand quart. Les marins étaient inquiets et chagrins sans dire pourquoi. l’Amiral s’en étant aperçu, ordonna que, dès l’aube, on recommence à prendre le Nord, et l’on trouva que les aiguilles étaient exactes. la cause en était que l’étoile polaire semblait se mouvoir, mais non pas les aiguilles. A l’aube de ce lundi, ils virent encore plus d’herbes qui semblaient des herbes fluviales; et, au milieu ils trouvèrent un crabe vivant que garda l’Amiral, disant que c’était là un signe certain de terre.(…).

(malaise froid) désespoir1 cook … Plusieurs personnes furent attaquées de rhumatismes, et obligées de garder le lit. le scorbut ne se montrait pas encore sous un aspect effrayant ; mais tous ceux qui en avaient de légers symptômes burent deux fois par jour du moût de bière frais, et s’abstinrent autant que possible de viande salées. la langueur générale, le visage pâle de presque tout le monde, semblait nous menacer de suites plus funestes. moi même j’étais très maigre, et sans appétit. Cet état devenait d’autant plus insupportable à l’équipage qu’il n’y vaait pas espoir de retourner en Angleterre cette année, et qu’il ignorait le terme de cette navigation. Il y eut un moment de découragement, mais peu à peu les matelots se résignèrent. Nous passâmes près de cinq semaines dans cette situation ; et notre voyage ne saurait être comparé à aucun autre pour les fatigues et les maux qui l’accompagnèrent . Il nous semblait que tout notre être se désséchait, et nous devenions indifférents à tout ce qui, en d’autres temps, anime la vie. Nous avions sacrifié notre santé, nos sentiments, nos jouissances, à la gloire de naviguer dans des parages inconnus jusqu’alors.

(P51 cook) 06/10 terra incognita 1 Le 6 octobre nous vîmes terre de la grande hune à l’ouest-nord-ouest. Nous nous dirigeâmes sur-le-champ de ce côté ; vers le soir on pouvait, du tillac, reconnaitre cette terre qui paraissait considérable. Le 7, nous eûmes un calme, et nous pûmes approcher de la terre que lentement. L’après midi il s’éleva une petite brise quand nous étions encore à 7 ou 8 lieues. Cette terre nosu parut plsu grande à mesure que nous la vîmes distinctement, elle avait quatre ou cinq lignes de collines s’élevant les unes au dessus des autres, et au delà une chaîne de montagnes qui nous parurent d’une hauteur énorme. Cette découverte donna lieu à beaucoup de conjectures ; mais l’opinion générale était que nous avions trouvé ce qu’on a appelé Terra Australis incognita. Vers les 5 heures, nous vîmes l’ouverture d’une baie qui nous parut s’enfoncer assez loin dans l’intérieur, nous aperçumes aussi de la fumée qui s’élevait de diverses parties de la côte.

https://vimeo.com/189505959

far-ouest, 1 la piste de l’ouest M.Lewis, W.Clark, P110, Seigle sauvage 5 octobre._ Première gelée blanche, ce matin. (…) Une île couverte de seigle sauvage dans la soirée, sur tribord. (…) La soirée est calme et plaisante, nous avons rafraîchi les hommes avec un verre de whisky.

(P168 cook) 5/? volcan Le 5, au lever du soleil, nous découvrîmes une autre île dont les hautes terres formaient plateau. Nous avions vu pendant la nuit une lumière que nous reconnûmes alors provenir d’un volcan ; il exhalait encore beaucoup de feu et de fumée, et produisait un bruit qui s’entendait à une grande distance. (…) Le soir, nous vîmes briller la flamme du volcan, et de cinq minutes en cinq minutes, nous entendîmes une explosion. Ce phénomène merveilleux avait déjà attiré notre attention toute la journée ; le bruit de quelques unes des explosions égalait celui des plus violent s coups de tonnerre, et il était suivi d’un fracas sourd qui retentissait pendant une demi minute; l’air était rempli de fumée et de cendres. En l’espace de quelques heures, les ponts, les agrès et tout le vaisseau furent couverts de cendres noires.

Werner herzog, la conquête de l’inutile, 6/02 P145 calendrier Le décompte des jours étais faux, apparemment; il est à nouveau juste depuis aujourd’hui.

Werner herzog, la conquête de l’inutile, 14/10, porc larve 14/10. La fôret vierge ondulée sous moi, apparemment paisible, mais ce n’était qu’une illusion car la nature n’est jamais paisible en son être intérieur. Elle se défend contre les dompteurs qui veulent la dénaturer et elle les ramène au rang d’animaux domestiques et de cochons rosés, qui finissent par s’évanouir ensuite comme du gras dans une poêle. Une image dont on m’a parlée m’est venu à l’esprit: La grande parabole du cochon de Palermo tombé dans une fosse à euax usées de la place du marché. il a vécu deux ans là-bas en continuant de grandir et survivant grâce aux immondices jetées dans la fosse. le cochon avait totalement bouché l’écoulement et il était gras et presque blanc lorsque l’on est allé le chercher ; il avait pris la forme de la fosse. C’était devenu une sorte de gigantesque de ver rectangulaire, blanchâtre et gélatineux, un grand morceau de gras tout juste capable de remuer la gueule pour manger et dont les pattes remodelées s’enfonçaient dans le corps gélatineux.

far-ouest, 1 la piste de l’ouest M.Lewis, W.Clark, P111, Vestige village 1 7 octobre. _ Gelée blanche de nouveau hier soir. Nuages et pluie ce matin. (…) J’ai remonté la rivière sur un mille, avant de tomber sur les vestiges d’un village (…). Il s’agit certainement de quartiers d’hiver fortifiés, de formes circulaire, qui comptent une soixantaine d’habitations. Ce camp a dû être habité l’hiver dernier: il y traîne encore un grand nombre de matelas de roseau et de paille, de paniers, de canoës en peau (…) Tué une femelle blaireau et un daim à queue noire, le plus gros que j’ai jamais bu.

Werner herzog, la conquête de l’inutile, 21/10 Radio Attente, soleil brûlant, inactivité. j’ai eu de la fièvre hier soir. j’ai joué au _zapo _et j’ai atteint plusieurs fois la gueuele de la grenouille avec une grosse pièce en bronze. J’ai vu uen procession défiler derrière la statue d’une vierge (…). L’orchestre en tête de cortège se composait d’un petit tambour bas, d’une cornemuse et d’une petite flûte fine avec quatre sons seulement. Un indien jouait. Il portait un casque de chantier en plastique avec le logo d’une firme locale. Il existe un type d’inquiétude proche de la panique, sans fondement réel. (…) Je dors mal et je me réveille en sursaut aux premières lueurs du matin. (…) Les véritables nouvelles venant par radio sont complètement brouillées par les orages électriques. Des fragments qui pourraient être aussi bien être des écrits assyriens en cunéiforme ponctuent de leurs crachats les messages . Un mot isolé nous parvient de temps en temps, uniquement lorsque l’on parle en espagnol.

Charles-Marie de La Condamine Pororoca : p 123 Haute Marée Pendant les trois jours les plus voisins des pleines et des nouvelles lunes, temps des plus hautes marées, la mer, au lieu d’employer près de six heures à monter, parvient en une ou deux minutes à sa plus grande hauteur : on juge bien que cela ne peut se passer tranquillement. On entend d’une ou de deux lieues de distance un bruit effrayant qui annonce la pororoca. C’est le nom que les Indiens de ces cantons donnent à ce terrible flot. A mesure qu’il approche, le bruit augmente, et bientôt l’on voit un promontoire d’eau de douze à quinze pieds de haut, puis un autre, puis un troisème, et quelquefois un quatrième, qui se suivent de près et qui occupent toute la largeur du canal ; cette lame avance avec une rapidité prodigieuse, brise et rase en courant tout ce qui lui résiste. J’ai vu en quelques endroits un grand terrain emporté par la pororoca, de très gros arbres déracinés, des ravages de toutes sorts. Partout où elle passe, le rivage est net, comme s’il eût été balayé avec soin. Les canots, les pirogues, les barques même n’ont d’autre moyen de se garantir de la fureur de cette barre (c’est le nom français qu’on lui donne à Cayenne) qu’en mouillant dans un endroit où il y ait beaucoup de fond. Je n’entrerai pas ici dans un plus grand détail du fait, ni de son explication. Je ne ferai qu’en indiquer les causes, en disant qu’après l’avoir examiné avec attention en divers endroits j’ai toujours remarqué que cela n’arrivait que lorsque le flot montant et engagé dans un canal étroit rencontrait en son chemin un banc de sable ou un haut fond qui lui faisait obstacle ; que c’était là et non ailleurs que commençait ce mouvement impétueux et irrégulier des eaux, et qu’il cessait un peu au-delà du banc quand le canal redevenait profond ou s ‘élargissait considérablement.

(P78 cook) rochers Jusqu’ici nous avions navigué sans accident sur cette côte dangereuse où la mer, dans une étendue de 22 degrés de latitude, cache partout des bas-fonds qui se projettent brusquement du pied de la côte, et des rochers qui s’élèvent tout à coup du fond en forme de pyramide. Mais en cet endroit nous commençames à connaitre le malheur. A 6 heures nous avions au nord-Ouest deux îles basses et couvertes de bois que quelques uns de nous prirent pour des rochers qui s’élevaient au dessus de l’eau. A 11 heures moisn quelques minutes, l’eau baissa tout à coup, et avant qu’on eût pu jeter à nouveau la sonde, le vaisseau toucha. Sauf le balancement que lui imprimait la houle, il resta immobile sur le rocher. En peu d’instants tout l’équipage fut sur le tillac, et tous les visages exprimaient avec énergie l’horreur de cette situation. Comme nous avions gouverné au large avec une bonne prise, l’espace de trois heures et demie, nous savions que nous ne pouvions pas être très près de la côte. Nous n’avions que trop de raisons de craindre d’être sur un rocher de corail : ces rochers sont plus dangereux que les autres, parce que les pointes sen sont plus aiguës, et que leur surface tout entière est si raboteuse et si dure, qu’elle brise et rompt tout ce qui s’y frotte, même légèrement.

Charles Darwin Coloration eau de mer (un peu après le 18 mars) : p18 J’ai vu dans les mers qui entourent la Terre de Feu, à peu de distance de la terre, des espaces où l’eau affecte une couleur rouge brillante ; cette couleur est produite par un grand nombre de crustacés qui ressemblent un peu à de grosses crevettes. Les baleiniers donnent à ces crustacés le nom d’aliment des baleines. Je ne saurais dire si les baleines s’en nourrissent ; mais les sternes, les cormorans et des troupeaux immenses de phoques, sur quelques points de la côte, se nourrissent principalement de ces crustacés, qui ont la faculté de nager. Les marins attribuent toujours au frai la coloration de la me ; mais je n’ai pu observer ce fait qu’une seule fois. A quelques lieues de l’archipel des Galapagos, notre vaisseau traversa trois bandes d’eau boueuse jaune foncé ; ces bandes avaient plusieurs milles de longueur, mais seulement quelques mètres de largeur, et se trouvaient séparées de l’eau environnante par une ligne sinueuse et cependant distincte. Dans ce cas, cette couleur provenait de petites boules gélatineuses, ayant environ un cinquième de pouce de diamètre, qui contenaient de nombreux ovules extrêmement petits ; j’ai remarqué deux espèces distinctes de boules : l’une affecte une couleur rougeâtre et a une forme différente de l’autre. Il m’est impossible de dire à quels animaux appartiennent ces boules. Le capitaine Colnett remarque que la mer revêt fort souvent cet aspect dans l’archipel des Galapagos et que la direction des bandes indique celle des courants ; cependant, dans le cas que je viens de décrire, les bandes indiquaient la direction du vent. D’autre fois j’ai remarqué sur la mer un revêtement huileux fort mince sous l’influence duquel l’eau prend des couleurs irisées. Sur la côte du Brésil, j’ai eu l’occasion de voir un espace considérable de l’océan ainsi recouvert ; ce que les marins attribuaient à une carcasse de baleine en putréfaction, qui probablement flottait à quelque distance. Je ne parle pas ici des corpuscules gélatineux que l’on trouve souvent dans l’eau, ils ne sont jamais réunis en quantités assez considérables pour produire une coloration ; j’aurai d’ailleurs occasion de m’expliquer plus tard à ce sujet.

_(Naufragés _Etoile tempête: p17) 21/11 tempête étoile Le 21 novembre, le jour dédié à la vierge sainte Catherine, la tempête devint particulièrement forte, à cause de la position des étoiles. La colère de la mer et des vents était telle que nous pensions qu’à tout moment notre existence faible et crucifiée pouvait nous être retirée. Nous nous recommandions à la Vierge Marie et aux autres saints du paradis, promettant de nombreuses dévotions, pèlerinages et autres oeuvres d’humilité. Nous étions terrorisés par la mort. Les larmes baignaient notre visage pâlissant. Nous ne savons toutefois pas si Dieu permit que la tempête se calme grâce à nos larmes très dévotes, mais nous fûmes préservés de la furie des vents et nous poursuivîmes notre route, contre notre volonté, nous dirigeant vers le ponant et le mistral, nous éloignant toujours plus de la côte.

This morn I was awaked by the singing of the birds ashore from whence we are distant not a quarter of a mile, the numbers of them were certainly very great who seemd to strain their throats with emulation perhaps; their voices were certainly the most melodious wild musick I have ever heard, almost imitating small bells but with the most tuneable silver sound imaginable to which maybe the distance was no small addition. On enquiring of our people I was told that they have had observd them ever since we have been here, and that they begin to sing at about 1 or 2 in the morn and continue till sunrise, after which they are silent all day like our nightingales

_(Naufragés _Boire eau de mer: p18) 04/12 Le 4 décembre, le jour de la Saint-Barbara, trois vagues successives nous submergèrent, faisant vaciller encore davantage, les malheureux navire. Malgré notre effroi, nous reprîmes courage, nous jetant dans l’eau jusqu’à mi-corps afin de le vider de ce chargement superflu. Le 7 décembre, la tempête redoubla. A 2 heures, le navire fût à nouveau inondé. Il se renversa du côté sous le vent et, comme plus rien ne faisait contrepoids, l’eau s’y engouffra de façon effrayante. Voyant notre fin approcher et ne sachant plus que faire, nous recommandâmes nos âmes à Dieu. Je craignais tellement de me noyer que je fis apporter de l’eau, dont je bus des quantités incroyables. Je pensais qu’en en remplissant mon estomac et mon ventre, la mer ne pourrait plus y pénétrer, ce qui, tout bien considéré, était une idée fausse et insensée.

Labat 24/12 Baptême : p23 Le jour de Noël, qui était un vendredi, fut célébré avec solennité et joie. Et nos pilotes trouvèrent que nous franchissions alors le Tropique de Cancer. Nous reportâmes au lendemain la célébration du baptême. On le fit le samedi après midi. […] Il avait ses officiers à ses côtés et particulièrement son secrétaire qui enregistrait les présents que l’on faisait après avoir été baptisé. Il y avait devant lui une grande cuve pleine d’eau de mer avec une pince de fer appuyée sur les bords. Ce fut sur cette pince qu’on me fit assoir et, après m’avoir fait mettre la main sur la carte marine, on me fit promettre de faire exécuter cette cérémonie de tout mon pouvoir à ceux qui passeraient le Tropique une autre fois avec moi. Quand j’eus fait la promesse, le pilote se leva gravement et demanda à mon parrain quel nom il voulait me donner. Je fus nommé le Prêcheur. […] Alors le pilote s’approcha de moi. il prit de l’eau dans une tasse d’argent et m’en mit au front avec le bout du doigt. Après quoi, s’étant remis sur son trône, il me demanda ce que je donnerai à la Compagnie. J’offris trois écus pour mon compagnon et pour moi, avec un barillet d’environ six pots d’eau-de-vie dont je m’étais pourvu à La Rochelle pour cette occasion. On me ramena en cérémonie sur le gaillard. Mon compagnon fut conduit ensuite. Le lieutenant lui servait de parrain. On le traita comme on m’avait traité et on le ramena avec la même civilité.

(P152 cook) 30/01 Glaces 1 Le 3(…) janvier (1774), nous remarquâmes qu’au sud les nuages au dessus de l’horizon étaient d’un blanc de neige très brillant. C’est le signe ordinaire d’une plaine de glace . bientôt on la découvrit du haut des mâts, et à 8 heures nous étions près de ses bords. Elle étendait, à l’est et à l’ouest, bien au delà de la portée de notre vue et la moitié de l’horizon étant éclairée par des rayons qu’elle réfléchissait jusqu’à une hauteur considérable. Je comptai distinctement sur cette plaine quatre vingt dix sept collines de glace, outre celles qui étaient sur les bords, et qui ressemblaient à une chaîne de montagnes s’élevant les unes sur les autres et se perdant dans les nuages. On n’avait jamais vu, je pense, de banquises pareilles dans les mers du Groenland, du moins, je ne l’ai point ouï dire : de sorte qu’on en doit pas établir une comparaison entre les glaces du nord et celles de ces parages.

Werner herzog, la conquête de l’inutile, 31/08 pingouin Quand les pingouins hibernent dans Antarticque (…), il arrive que le bord de la glace sur laquelle ils sont restés dans l’obscurité de l’hiver se soit complètement transformé et qu’ils doivent marcher 6à à 70 km avant d’atteindre la mer. Les scientifiques essaient d’étudier le phénomène des pingouins qui marchent, et j’ai vu des enregistrements où l’on en voit qu ont été installés sur des tapis roulants, comme dans une salle de fitness, et auxquels on a fixé une sorte de casque sur la tête pour mesurer les ondes cérébrales. Ils marchent régulièrement en tapant maladroitement avec leur larges pieds, imperturbables, inébranlables, réglés comme des horloges, avec un sérieux profondément tristes.

cook Ile de Pâque Le 11 mars, à 8 heures du matin on aperçut du haut des mâts une terre dans l’ouest. Il est difficile de décrire la joie que ressentit l’équipage. Nous avions passé 3 mois et demi sans voir terre, et les tempêtes, les dangers, les changements de températures de toute espèce, avaient affaibli tout le monde. Chacun reprenait courage et gaîté , nous croyions être arrivés à la fin de nos maux ; et d’après la description du navigateur hollandais, nous comptions trouver des vollailles et des fruits en abondance. (…) Nous ne cessions de regarder le rivage, formé de roches brisés dont l’aspect caverneux, la couleur noire et ferrugineuse, annonçaient les vestiges d’un feu souterrain. Nous remarquâmes surtout deux rochers ; la forme de l’un était singulière et ressemblait à une colonne ou obélisque énorme ; tous les deux étaient remplis d’une quantité innombrable d’oiseaux de mer, dont les cris discordants assourdissaient nos oreilles. (…) Un grand nombre de colonnes noires, rangées le long de la côte frappaient nos regards ; plusieurs étaient érigées sur des plateforme. nous y distinguions déjà quelque chose qui ressemblait, vers sa partie supérieure, à une tête et des épaules humaines; mais le bas paraissait être une roche grossière et informe.(…)

(P102 cook) 20/02 Dans la nuit du 20, l’aurore austral parut, très brillante et très lumineuse. on la vit d’abord à l’Est, un peu au dessus de l’horizon, et bientôt après elle se répandit sur tout le firmament. Cette aurore australe différait des aurores boréales en ce qu’elle étaient toujours d’une couleur bleuâtre, tandis que dans le nord elles prennent différentes teintes, et surtout d’une couleur de feu ou de pourpre. Quelques fois elles cachent les étoiles, d’autres fois, on les voyait à travers sa substance.

(P144 cook) 24/? tempête 1 Nous forçames de voiles. L’après midi, le vent fraîchit considérablement, et souffla par grains très violents. Dans un de ces grains, nous perdîmes notre mât de perroquet. Le 24, nous fûmes assaillis par un vent encore plus impétueux. Les vagues s’élevaient très haut et se prolongeaient à une grande distance, la violence des rafales les dispersait en vapeurs qui embrumaient de toutes parts la surface de la mer, et comme le soleil brillait dans un ciel sans nuages, l’écume blanche éblouissait les yeux. Nous roulions çà et là à la merci des flots, des embarquions souvent de grosses lames qui balayaient nos ponts avec une vitesse prodigieuse, détruisant tout ce qu’elles touchaient. Dans un de ces énormes roulis, la caisse d’armes placées sur le gaillard d’arrière fut bousculée, culbutée, et sans le grillage de plat-bord, elle serait tombée à la mer. L’aspect de l’océan était alors superbe et terrible; tantôt au sommet d’une grosse vague, nous contemplions une vaste étendue sillonnée par un nombre infini de canaux profonds, d’autres fois, la vague se brisait subitement sous nous et nous plongeait dans une vallée profonde, tandis qu’une nouvelle montagne s’élevait à nos côtés et, de sa tête écumante menaçait de nous engloutir. La nuit amena de nouvelles horreurs ; l’eau remplissait les lits de tous les postes, et d’ailleurs le rugissement épouvantable des vagues, le craquement des couples n’étaient égalés que par les cris des matelots, qui arrivaient à dominer le bruit du vent et de la mer en fureur. Accoutumés au danger, l’image de la mort n’arrêtait point leurs blasphèmes ; il n’est rien de comparable à l’horrible énergie de leurs imprécations.

(P152 cook) Glace et désespoir Tant que nous restâmes dans les hautes latitudes australes, nous n’eûmes presque point de nuit et nous pûmes écrire à minuit, à la lueur du soleil. Cet Astre restait si peu de temps au dessous de l’horizon, qu’un crépuscule très lumineux ne cessait pas de nous éclairer. Ce phénomène frappa d’étonnement Oedidée, qui voulait à peine en croire ses sens. Nous fîmes en vain des efforts pour le lui expliquer ; il nous assura que ses compatriotes le traiteraient de menteur quand il leur parlerait de la pluie pétrifiée et du jour perpétuel.

Werner herzog, la conquête de l’inutile, 21/01 P139 rêve 1 J’ai fait un rêve, non pas dans mon sommeil car je ne rêve pas, mais en marchant. la neige tombait sur la forêt vierge, se posait comme une couverture suitante sur le fleuve immense et chaud, sur les huttes en palmier et sur les ailes des vautours. (…)

(P99 cook) 15/12 immensité glace Nous avancions à travers les glaces brisées, tantôt dans une fausse baie d’où il fallait rétrograder, tantôt devant une plaine immense de glace fixe. Nous apercevions des baleines, des veaux de marins, des pingouins et des oiseaux blancs. On voyait de toute part une quantité innombrable de hautes îles de glace. Une ligne de 250 brasses ne donna point de fond.

Gordon Pym, P250 vers le sud 14 janvier.- Le matin du 14, nous atteignîmes l’extrémité ouest de la banquise énorme qui nous barrait le passage et, l’ayant doublée, nous débouchâmes dans une mer libre où il n’y avait plus un morceau de glace. (…) Nous cinglâmes vers le sud, sans rencontre aucun obstacle grave, jusqu’au 16. La variation par azimut avait diminué, et la température était douce et agréable, le thermomètre marquant déjà 51. A cette époque, on n’apercevait plus un morceau de glace. Personne à bord ne doutait plus de la possibilité d’atteindre le pôle.

(P100 cook) 15/12 Glaces 1 Le 25, nous étions par 57 degrés 50 minutes de latitude sud ; il gelait fortement, et quoique ce fût pour nous le milieu de l’été, je ne crois pas que dans aucune partie de l’Angleterre il y ait eu, en décembre, des jours aussi rigoureux. Nous passâmes à travers plusieurs bancs de glace brisées et flottantes ces bancs étaient en général étroit, jamais d’une longueur considérable; les glaces étaient tellement jointes, que les bâtiment avaient peine à les rompre. Nous vîmes quelques pingouins ; mais la chasse que nous leur fîmes était rarement heureuse : ces oiseaux plongent et restent longtemps sous l’eau, quand ils en sortent, ils filent en ligne droite avec une vitesse si prodigieuse, qu’il est difficile de les atteindre.

Carnets retrouvés d’explorateurs des pôles : (Nansen et Johansen 1897) Mercredi, 27/10 Devant la hutte, deux formes humaines, deux ombres dans les ténèbres hivernales, courent de long en large afin de se réchauffer ; et de long en large ils courront ainsi chaque jour, sur le sentier que leurs pas ont tracé, jusqu à la venue du pintemps… Le vide même de mon journal, donne la peinture la plus exacte de notre existence durant les neuf mois que nous avons vécu sur ce rivage.

(La malédiction de Lapérouse)p143 11 /10 Le 11 octobre nous fîmes un très grand nombre d’observations de distances de la lune au soleil, pour déterminer la longitude, et nous assurer de la marche de nos horloges marines. Par un terme moyen entre dix observations de distances prises avec des cercles et des sextants, nous trouvâmes notre longitude occidentale de 25°15’ ; à trois heures après midi, celle que donnait la montre n°19, était de 25°47’ : nous répétâmes le même genre d’observations.

(“Théodore Monod” Tais-toi et marche)p22 24/12 soir. “Entre dans notre barque pour nous conduire au port”, dit ma prière du matin : rien qui ressemble davantage à un navire en pleine mer qu’une caravane bourlinguant à travers l’immensité du désert. Et quand j’en prends la tête, suivant des yeux le limbe oscillant du compas, je me donne des impressions de pilote à la barre. Et, le soir, je fais mon point à l’estime, avec cet avantage sur le marin que je n’ai pas à tenir compte de la dérive. (à voir si je note la suite de ce passage : chanson).

(La malédiction de Lapérouse)p139 18/08 Dès mon arrivée à Ténériffe, je m’occupai de l’établissement d’un observatoire à terre ; nos instruments y furent placés le 22 Août, et nous déterminâmes la marche de nos horloges astronomiques, par des hauteurs correspondantes du soleil ou les étoiles, afin de vérifier le plus promptement possible le mouvement des horloges marines des deux frégates : on trouvera tous ces détails à la fin de l’ouvrage. Le résultat de nos observations nous fit voir que l’erreur du 19 n’avait été que de 18” en retard depuis le 13 juillet, dernier jour de nos observations à Brest ; que celle de nos petites montres, n°29 et n°25avait été pareillement en retard pour la première fois de 1’ 0”,7 et de 28” seulement pour la seconde : ainsi dans l’espace de quarante-trois jours, l’erreur la plus forte n’était encore que d’un quart de degré en longitude.

(“Théodore Monod” Tais-toi et marche)p24 Noël, nuit. Pas un chrétien à des centaines et des centaines de kilomètres à la ronde. c’est un record.(…) Restes d’un squelette humain. Fait divers banal dans un pays où la mort par la soif n’a jamais été très rare. Pauvre diable venu s’abattre au pied d’une touffe de sbot, victime de quelques stupide accident.”le dernier acte est sanglant” Certes, mais ce misérable en avait-il encore, du sang, du moins du sang liquide quand la mort est venue, miséricordieuse, achever ses souffrances, ou seulement le faire passer, doucement, d’une torpeur provisoire à une plus définitive ? je marche en chaussettes. ça protège la plante des pieds contre les érosions de ce diable de sable : un vrai émeri ! La droite n’a plus d’extrémité : qu’à cela ne tienne, je couds la jambe et renfile la chaussette par l’ex-pied, le talon restant le talon (ou, du moins, som remplacement, car il est représenté par un énorme trou).

(Carnets retrouvés d’explorateurs des pôles : Nansen et Johansen 1897) Mercredi 1/01 Quarante et un degrés et demi au dessous de Zéro. Donc une nouvelle année vient de naître, l’année de la joie et du retour au pays.

Les îles du Salut sont l’un des sites les plus extraordinaire de la planète. les murs du bagne suintent leur passé. Les âmes tourmentées, coupable ou innocentes, ont imprégné les constructions de pierres qui luttent contre l’assaut de la végétation tropicale; et l’oubli des hommes… L’île du diable ( image ) Trop de courant enveloppe le petit archipel. l’île est interdite. Nul n’a jamais pu s’évader des îles du salut… La cloche aux requins A l’époque du bagne, les cadavres des prisonniers morts étaient mis dans un linceul, lestés par un boulet, et jetés à la mer. Ils étaient dévorés par les requins. On sonnait la cloche à chaque départ de la chaloupe. Les requins se précipitaient à l’appel. Quelques années après la fermeture du bagne, la cloche continuait de les attirer.

Magellan Antonio Pigafetta ( apparition du saint sauveur pendant la tempête)
P102
03/10
Durant ces fortunes, le corps de saint Anselme nous apparut plusieurs fois ; entre autre, une nuit fort obscure à l’occasion du mauvais temps, le dit saint apparut sous la forme d’un feu allumé au plus haut du grand mât, et il demeura là plus de deux et demie, ce qui nous reconforta tous, car nous étions en pleurs, attendant seulement l’heure de périr. Et quand cette sainte lumière voulut nous quitter, elle donna une si grande clarté aux yeux de chacun que nous fûmes plus d’un quart d’heure comme gens aveugles en criant miséricorde, car, sans nul doute, personne ne pensait échapper à cette fortune. Il est à noter que toutes les fois que ce feu qui représente le dit saint Anselme se montre et descend sur un navire qui est en péril en mer, ce navire ne périt jamais.
Nous vîmes plusieurs et diverses sortes d’oiseaux. Parmi eux il y en avait qui n’avaient point de fondement. Il y a aussi une autre espèce d’oiseau de telle nature que quand la femelle veut faire des oeufs, elle va les faire sur le dos du mâle. Et là même les oeufs éclosent.

Magellan Antonio Pigafetta 03/10 oiseaux mystérieux Nous vîmes plusieurs et diverses sortes d’oiseaux. Parmi eux il y en avait qui n’avaient point de fondement. Il y a aussi une autre espèce d’oiseau de telle nature que quand la femelle veut faire des oeufs, elle va les faire sur le dos du mâle. Et là même les oeufs éclosent. Cette dernière sorte n’a point de pattes et est toujours à la mer. Et il y a une autre espèce d’oiseaux qui ne vivent d’autre choses que de la fiente des autre oiseaux (…) Il y a aussi des poissons qui volent, et nous en vîmes une si grande quantité ensemble qu’il semblait que ce fût une île en mer.

Voyage sur le RattlesnakeVénus Thomas Henry Huxley p185 Le 16 octobre L’évènement le plus remarquable qui soit arrivé s’est produit hier un groupe important d’indigènes est venu des îles des femmes aborigènes _ parmis lesquelles se trouvait une femme blanche défigurée par la saleté et l’effet du soleil sur son corps presque complètement découvert. Elle avait cependant le visage assez propre, et, avant que les hommes aient eu le temps de revenir de leur surprise, s’est avancée vers eux. voici son histoire, racontée en dialecte mi-écossais mi-indigène, car elle est restée si longtemps parmis ces gens qu’elle a presque oublié sa langue maternelle. Ils avaient presque atteint l’île qu’ils désiraient, quand un coup de tabac survint et que leur petit bateau fut totalement détruit sur un récif qui prolongeait cette île. Deux pirogues indigènes qui pêchaient la tortue connurent le même destin, mais leurs occupants parvinrent facilement à gagner le rivage ; il n’en fut pas de même des malheureux passagers du canot. Un des noirs vint à la nage, la saisit par le bras et la ramena à terre saine et sauve. Ils l’on traitée avec beaucoup de gentillesse, nourrie et protégée de toute offence. l’un des vieux chefs, qui a perdu récemement une fille, soutenait, suivant leur croyance unanime selon laquelle les blancs sont les fantômes des noirs, qu’elle était était cette fille “revenue à la vie “, et elle semble, du reste avoir été adopté dans les règles parmis eux, de sorte qu’elle parle de ses frères, de ses neveux, etc. Au cour de la première année, elle a tenu un certain décompte du temps, qu’elle a perdu ensuite, si bien qu’elle n’a plus aujourd’hui aucune idée des dates ; d’ailleurs, comme elle le dit elle-même, elle aurait oublié sa langue si elle n’avait pris l’habitude de se chanter, la nuit toutes les bribes de chansons et de ballades dont elle pouvait se souvenir. Les indigènes semblent l’avoir traitée littéralement comme un enfant gâté. Jamais elle ne prenait part aux travaux des femmes, mais elle restait dans le campement pour garder les enfants quand elles partaient “ pour cause d’hospitalité”. Elle parle en termes les plus élogieux de la gentillesse et du bon caractère des hommes ; les femmes aussi elle parle favorablement, mais en ajoutant que certaines d’entre elles n’étaient pas aussi bienveillantes.

Carnets retrouvés d’explorateurs des pôles : Rencontre avec les Esquimaux (Nansen et Johansen 1897) Cette Journée – le 13 août- qui promettait d’être si belle, fut un jour mémorable pour l’expédition. Dans la matinée, on aperçut des Esquimaux sur la neige, tout près du cap (…), par le travers duquel la petite flotte arctique se trouvait alors. Des barques furent aussitôt envoyées à terre, (…) Tout en se dirigeant vers eux, il se demandait comment des êtres humains pouvaient vivrent et séjourner dans une pareille contrée. La côte, aussi loin que la vue pouvait s’étendre, n’était qu’une ligne interrompue de rocs nus, recouvert en certains endroits de montagnes de neige. Par derrière se dressaient de véritables montagnes recouvertes de glaciers de plusieurs milles d’étendue, et de leurs vallées, à des intervalles très rapproché, descendaient dans la mer, avec la rapidité d’une avalanche, des torrents solides de neige congelée, qui se brisant sur les glaces attenantes à la côte, formaient ces énormes bergs si nombreux dans la baie. Nulle part on apercevait le plus léger indice d’une végétation quelconque. Deux Esquimaux étaient accourus sur la glace au devant des officiers chargés de les interroger. Ils paruent comprendre les signes qui leur furent faits. mais ils n’avaient rien appris, ni par eux-même ni par d’autres, sur le sort des navires qu’on supposait naufragés.

Carnets retrouvés d’explorateurs des pôles : (Nansen et Johansen 1897) Jeudi, 3 janvier. Une journée d’inquiétude… Hier nous échafaudions des plans d’avenir. et aujourd’hui combien il s’en est peu fallu que nous restions sur la glace sans un toit pour nous abriter : Quand je me suis réveillé, à 8 heures, j’ai entendu des grincements et des craquements, comme si la pression commençait. Un léger tremblement a agité tout le navire, tandis qu’un grondement retentissait au dehors. Je sortis et ne fus pas peu surpris de rencontrer une énorme croupe de pression le long du chenal à bâbord, à trente pas à peine du navire ; de ce côté, des fissures s’étendaient jusqu’à moins de vingt pas de nous. Le 5 janvier la situation ne s’est pas améliorée. Tout le monde a dormi habillé, avec les objets les plus indispensables soit à portée de la main, soit attachés autour du corps. A la première alerte, tous seront sur la glace. Tout est prêt et l’ordre est parfait. les grondements, les rugissements de la pression continuent sans trêve. C’est un incessant et assourdissant fracas. La montagne de glace mouvante, dressée à bâbord sur le flanc du navire qui penche de plus en plus, déverse sur le pond des glaçons et des paquets énormes de neige (…) Je descendis et j’appelai tout le monde sur le pont, en recommandant qu’on ne sortit pas par la porte de bâbord, mais par la chambre des cartes à tribord. Je craignais que si les portes à bâbord n’étaient pas tenues closes, la glace, faisant subitement irruption, se précipitât dans le passage et nous enfermât comme des souris dans un piège, tandis que nous ramasserions les sacs d’effets personnels qui étaient dans le salon. (Je remontai moi-même pour libérer les chiens qui, depuis l’inondation de leurs chenils, étaient parqués sur le pont, sous la tente, où après avoir échappé à la noyade, ils pouvaient s’attendre à présent à être ensevelis vivants. J’ouvris la porte en coupant le lien et ils s’échappèrent lestement, en hurlant, vers tribord.) Pendant ce temps, on commençait à monter sacs et valises. Il n’était pas necessaire de presser les hommes : la glace se chargeait de les stimuler, en grondant contre les flancs du navire. C’était un terrible brouhaha dans les ténèbres, d’autant plus épaisses que, pour couronner le tout le second, dans la confusion générale avait laissé éteindre les lanternes. Je dus redescendre pour chercher des chaussures : mes souliers étaient à sécher dans la cuisine. Quand j’y arrivai, la pression faisait rage et les poutres de l’entrepont craquaient au- dessus de ma tête à me faire croire qu’elles allaient s’effondrer. Le salon, les couchettes et le pond furent bientôt débarrassés des sacs, et nous nous mîmes en marche sur la banquise. Le vacarme de la glace qui se ruait et s’écrasait, comme une vague furieuse, contre la coque du navire était tel que nous pouvions à peine nous entendre parler : mais bientôt tout fut en sûreté. D’ailleurs, tandis que nous traînions les sacs, la pression s’arrêta enfin et tout redevint tranquille. Mais quel spectacle ! le côté bâbord disparaissait presque sous la neige…

(“Théodore Monod” Tais-toi et marche)p15 et 18 19 21 décembre Nuit point de vue de la température : la même bouteille à moitié pleine ou à moitié vide… De même, chaque pas de ce rude pèlerinage – J’ai, déjà, aux pieds, brûlures et ampoules – me rapproche des joies escomptées : le jus d’ananas, les oeufs sur le plat, et le reste, mais chaque mètre conquis sur ces hostiles sablons me rapproche, aussi de la mort. les autres aussi, mais qui s’en doute ?(…)La rose, si elle savait à l’avance sa flétrissure, aurait-elle le coeur à distiller son parfum ? La savourer, cette expédition, qui pourrait bien être la dernière. Qui sait ? Il est des sports interdits aux vieillards, et me voici la cinquantaine bien dépassée. Savoir profiter du moment présent, le seul qui nous appartienne pleinement. Ici, l’on ne peut que vivre de jour en jour et même d’heure en heure : trouvera-t-on, ou non, les quelques soupçon de “pâturage” nécessaires à l’entretient de nos montures ( et, par conséquent, au salut de nos précieuses personnes) ? C’est la seule question importante. Le reste,(…) ne nous intéresse plus. A chaque jour suffit sa peine.

Carnets retrouvés d’explorateurs des pôles : (Nansen et Johansen 1897) Dimanche 24 mars Le vent du nord-est nous coupe la figure… Nous avons vu la fin de cette glace unie sur laquelle il y avait tant de plaisir à voyager… Hier, nous n’avons pas fait, je le crains, plus de 7 milles. l’échine se brise à soulever continuellement les traîneaux lourdement chargés… Les jours allonges : nous ne tarderons pas à avoir le soleil de minuit… Nous avons tué Livjaegeren hier soir, et nous avons eu beaucoup de peine à l’écorcher et à le diviser en vingt-sept portions.

(“Théodore Monod” Tais-toi et marche) p15 et 18 19 Délire apparition 22 décembre, soir (…) On pense à des choses impossibles pour tromper la monotonie de la route, à des apparitions insolites : un curé à bicyclette, une marchande des quatres saisons poussant une voiture d’oranges, la reine de Méroupédie en bikini dans un carrose tiré par des pingouins empereurs, un amiral anglais à skis, etc.

Description du Nil L’expédition d’Egypte, Journal et souvenir d’un jeune savant. Chapitre 6 P95 23 Mars Le 3 Germinal. La Chaîne Arabique longe le fleuve de très près sur une étendue d’une lieue (c’est la montagne dite des oiseaux). Nous voyons plus loin quelques restes de murailles en briques annonçant une ancienne ville. Il y a partout à flanc de coteaux des grottes et des carrières. La rive droite du Nil est très resserrée par la montagne. La rive gauche est mieux cultivée, il y a plus de villages, mais quelques-uns sont inhabités et leurs environs sans culture. La haute Egypte, jusqu’à présent, ne me paraît pas encore de cette fertilité que tous les voyageurs s’accordent à lui donner. Il y a pourtant dans la campagne beaucoup de canaux. La montagne est formée de couches généralement horizontales, cependant on y vois des affaissements provoqués, sans doute, par les inondations du Nil qui viennent tous les ans miner la base.

La malédiction de Lapérouse)p155 La dernière lettre de M. de Lapérouse p591 Les Indiens de la nouvelle Hollande qui, quoique très faibles et peu nombreux, sont, comme tous les sauvages, très méchants, et brûleraient nos embarcations s’ils avaient les moyens de le faire et en trouvaient une occasion favorable ; ils nous ont lancé des zagaies après avoir reçu nos présents et nos caresses. Mon opignion sur les peuples incivilisés était fixée depuis longtemps ; mon voyage n’a pu que m’y affermir : “ j’ai trop, à mes périls, appris à les connaître.” Je suis cependant mille fois plus en colère contre les philosophes qui exaltent tant les sauvages eux-mêmes. Ce malheureux Lamanon, qu’ils ont massacré, me disait la veille de sa mort, que ces hommes valaient mieux que nous.

momie / arroseur arrosé L’expédition d’Egypte, Journal et souvenir d’un jeune savant. Chapitre 6 29 Mars p102 103 104 Cet homme semblait bien connaître la montagne, mais il faisait un grand mystère de ce qu’il savait. Il nous dit un jour que, deux ou trois ans auparavant, on avait trouvé dans la montagne des chiens enveloppés de linge. Ces animaux, me dit-il avaient été enterrés anciennement avec autant de soin, parce qu’ils étaient regardés comme des dieux par _le peuple qui existait alors . _On voit que cet homme avait quelques idées de l’histoire ancienne de son pays. Il n’est pas probable qu’elles lui soient venues par tradition ; je croirais plutôt qu’elles lui ont été communiquées par des voyageurs européens. Je promis à notre guide une forte récompense, s’il nous conduisait à l’emplacement de ces momies Nous avons encore trouvé dans ces décombres une momie humaine assez bien conservée. ses cheveux, dont nous avons rapporté une partie, ne sont pas crépus. Elle n’avait pas été très soigneusement embaumée, et les bandelettes n’étaient pas arrangées avec une grande perfection. Nous pressions un jour notre guide de nous conduire à des grottes où nous trouverions des momies humaine bien entières. Après y avoir réfléchi quelque temps, il nous le promit, mais il nous dit qu’il fallait aller un peu plus loin dans la montagne. Ce voyage n’était pas sans danger ; toutefois, séduits par les promesse de notre guide et par l’espérance de visiter des catacombes qui eussent respectées. Notre guide nous fit gravir la chaine Libyque ; nous descendîmes de l’autre côté dans une vallée étroite, que nous suivîmes pendant une heure ; puis nous montâmes plusieurs collines, et nous traversâmes successivement quelques ravins, où la chaleur était fortement augmentée par le reflet des rayons solaires que renvoie un terrain blanc dépouillé de toute espèce de végétation. Enfin, après avoir marché environs deux heures, notre guide nous montrant les restes d’un ancien édifice, et près de là quelques voûtes peu élevées au-dessus du sol, nous dit que c’était en cet endroit qu’il y avait des momies d’hommes. Nous reconnûmes facilement que nous n’étions pas sur des ruines de l’antique, mais sur des ruines chrétienne. Pendant que nous considérions les restes du saint monastère notre guide s’était mis à fouiller sous une des petites voûte, et bientôt il nous appela pour nous faire voir un cercueil de bois de sycomore, qu’il venait d’en tirer. Ce cercueil renfermait un homme blanc dont les parties musculaires, la peau, les dents, les ongles et la barbe étaient parfaitement conservés, ainsi que le linceul qui enveloppait le corps. Nous n’aperçûmes cependant aucune trace d’embaumement. cette étonnante conservation doit être attribuée à un terrain aride que jamais la pluie ni le fleuve n’arrosent, à un air sec et à un soleil brûlant. Nous revînmes de notre expédition, un peu honteux de son résultat, et en grondant notre guide qui ne concevait pas pourquoi nous n’étions pas satisfaits.

ville cosmopolite

île habité

sea4C

animalité

continent

oiseau

corps céleste

haute mer

sauvage

terra incognita

antartique

eros

servitude

croisement

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haute mer

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    [A Lack of Hearing]
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    [Systèmes complexes]
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    [What_shores?_balise]
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    [Les peuples de l'Ombre]
  • Et in Arcadia...

    [Lisières]
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    [Lacryma]
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