Werner herzog, la conquête de l’inutile, 14/10, porc larve 14/10. La fôret vierge ondulée sous moi, apparemment paisible, mais ce n’était qu’une illusion car la nature n’est jamais paisible en son être intérieur. Elle se défend contre les dompteurs qui veulent la dénaturer et elle les ramène au rang d’animaux domestiques et de cochons rosés, qui finissent par s’évanouir ensuite comme du gras dans une poêle. Une image dont on m’a parlée m’est venu à l’esprit: La grande parabole du cochon de Palermo tombé dans une fosse à euax usées de la place du marché. il a vécu deux ans là-bas en continuant de grandir et survivant grâce aux immondices jetées dans la fosse. le cochon avait totalement bouché l’écoulement et il était gras et presque blanc lorsque l’on est allé le chercher ; il avait pris la forme de la fosse. C’était devenu une sorte de gigantesque de ver rectangulaire, blanchâtre et gélatineux, un grand morceau de gras tout juste capable de remuer la gueule pour manger et dont les pattes remodelées s’enfonçaient dans le corps gélatineux.